Savoirs et confiance partagés est une équipe composée de femmes et d’hommes aux sensibilités et aux statuts différents, appartenant à nos diverses familles disciplinaires, ayant de l’expérience dans l’exercice des responsabilités, mais toujours au contact de ce qu’est fondamentalement le métier d’enseignant-chercheur : d’une part produire de nouvelles connaissances, d’autre part les transmettre de façon pédagogique et différenciée selon les publics. Qu’est-ce qui rassemble cette équipe ?
Savoirs et confiance partagés est d’abord une équipe réunie autour d’un projet : donner du temps aux enseignants-chercheurs pour se concentrer sur leur cœur de métier ; renforcer les liens avec nos partenaires du CNRS et de Condorcet ; mener avec les organisations syndicales, au CSA, un dialogue social non dilatoire mais constructif et transparent ; favoriser la mobilité étudiante et diversifier l’offre pédagogique ; Prendre soin de la santé des étudiantes et étudiants et améliorer leur qualité de vie dans un campus dispersé sur 22 sites, en se souciant d’eux avant qu’ils n’aillent mal, en leur offrant des lieux et des moments pour faire du sport, avoir des ateliers et une activité culturelle qui leur évitent la solitude ; enfin, Savoirs et confiance partagés est viscéralement attachée à la défense des libertés académiques.
Savoirs et confiance partagés propose aussi une méthode de gouvernement : moins de verticalité dans la prise de décision, plus de collégialité et de délibérations dans les comités et conseils, plus de délégation de signature et de subsidiarité pour simplifier les procédures, une déconcentration de certains services centraux, ce qui n’est pas une décentralisation, mais une obligation de proximité humaine pour des échanges rapides entre composantes et services centraux. Bref, chacun ou chacune, quel que soit son statut, a des savoirs et des compétences qu’il faut écouter et reconnaître pour établir la confiance pour plus d’efficacité.
Savoirs et confiance partagés fait également un même constat critique sur la situation présente. L’équipe actuelle n’a certes pas démérité en relevant le défi des appels à projets, en développant UNA Europa et des services centraux dédiés au pilotage de la recherche. Mais elle a aussi malmené le dialogue social, négligé les initiatives et le fonctionnement ordinaire des bibliothèques, du collège des Ecoles doctorales, des UMR et des UFR, confrontées au manque de personnels dans les scolarités ou de gestionnaires financiers. L’équipe sortante a chargé les enseignants-chercheurs de missions d’évaluation en tous genres, de « reporting », d’administration de scolarité, en les contraignant, sans toujours suffisamment les accompagner, à fournir de la donnée sur des plates-formes numériques démultipliées (OSE, Adum…) non sans créer parfois un stress numérique. Elle n’a pas développé une politique de stabilisation des équipes par un suivi de carrière qui fidélise et gratifie les agents.
Savoirs et confiance partagés est enfin un collectif unanimement attaché à la règle du mandat unique qui garantit une alternance entre les familles disciplinaires. Ce droit de coutume oblige l’équipe présidentielle à se focaliser sur la mise en œuvre de son projet plutôt que de travailler à sa réélection, au risque d’un clientélisme avéré ou supposé. Ce « tourniquet » assure un équilibre des familles qui ont chacune leur vision de l’université. Nulle circonstance exceptionnelle ne justifie de rompre cet usage, et pas davantage le bilan.
À cet égard, même si la présidente a dans sa lettre de candidature annoncé qu’elle avait trouvé 50 millions d’euros, les électrices et électeurs doivent savoir qu’au dernier conseil d’administration (CA) tenu le 24 octobre 2024, le représentant du rectorat nous a fait comprendre, pour la première fois depuis 2011, que nous étions sous la menace d’une mise sous tutelle rectorale, ce qui limitera la liberté de nos choix budgétaires pour 2025. La présidente était informée depuis mars de cette situation et se défend en soulignant que l’État ne remplit pas ses obligations en ne compensant pas l’inflation ou les augmentations du point d’indice. Ce n’est vrai qu’en partie. La dotation pour charge de service public est passée de 188 à 201 millions en trois ans, mais la masse salariale de 184 à 204 millions. Les pouvoirs publics ont aussi mis près d’une centaine de millions pour assurer 16 % de superficies en plus à La Chapelle. Certes, le compte n’y est pas et il faut dialoguer avec la tutelle. Mais il faut aussi interroger les choix qui ont été faits par l’équipe actuelle : recours à des cabinets de conseil onéreux, recrutement de nombreux contractuels, notamment en administration centrale… Et tandis que les frais de réception ont augmenté de plus de 50 % ainsi que les charges de gestion, l’investissement qui est nécessaire à la mise aux normes de nos bâtiments dans le cadre du développement durable est la variable d’ajustement envisagée.
Pour réaliser son projet qui recentre le gouvernement de notre université sur le service des composantes et des sites, la liste Savoirs et confiance partagés entend rétablir sans démagogie un dialogue constructif avec les personnels, maintenir une politique d’appels à projet mais qui soit davantage au service du budget commun et de toutes et tous, enfin donner une impulsion décisive à la Fondation qui n’a pas été un levier suffisamment développé par l’équipe sortante pour attirer le mécénat.
Savoirs et confiance partagés est animée par Jean-Marie Le Gall, historien. Il a enseigné en collège, en lycée, à Paris I puis à l’université de Rennes 2, et n’a jamais cessé depuis son retour dans la maison en 2010 de faire cours en Licence ou en préparation aux concours du Capes et de l’agrégation. Il préside ce dernier concours depuis trois ans. Il a publié environ 90 articles, une quinzaine d’ouvrages et reçu trois prix de l’Institut. Il a siégé deux fois au CNU. Mais il a aussi été directeur entre 2012 et 2021 de l’École d’histoire de la Sorbonne, chargé de mission Condorcet entre 2016 et 2020, membre du conseil d’administration depuis 2021, chargé de mission Sorbonne Alliance entre 2022 et 2024. Il s’est investi dans la création de la Fondation. Il préside depuis douze ans le chœur et l’orchestre des universités de Paris (O.C.U.P.) qui permet à des étudiants amateurs de faire de la musique sans amateurisme et de se produire avec de grands solistes dans des lieux prestigieux. Cet ensemble a pour partenaire le CROUS, la Ville de Paris, les universités et de nombreux mécènes. Jean-Marie Le Gall a l’expérience de gestion des équipes et sait que celles-ci ne se construisent qu’en agrégeant les bonnes volontés de tous ceux qui veulent servir un projet commun. Celui de la liste Savoirs et confiance partagés est accessible plus amplement sur notre site. Nous vous invitons à le lire, à nous soutenir et à nous élire.